L’expérimentation « Rues et places de possibles », menée à Strasbourg et à Rosemont (Montréal), interroge le pouvoir transformatif de la participation citoyenne. En mobilisant des dispositifs exigeants de co-construction entre citoyens, experts et fonctionnaires, l’étude analyse si ces démarches modifient réellement les routines administratives ou restent des vitrines symboliques. S’appuyant sur la théorie de la culture organisationnelle (Schein) et les recherches récentes sur la gouvernance collaborative, l’article montre que seule une appropriation interne — portée par des champions administratifs — permet de dépasser le ritualisme participatif et d’ancrer une innovation durable.