Changement climatique : comment des villes retrouvent des solutions ancestrales ?
Nous allons explorer aujourd’hui une réalité que nous connaissons tous trop bien – le changement climatique – mais à travers une perspective différente. Prenons nos billets, partons en voyage et voyons comment certaines villes s’adaptent à ce défi grandissant, en utilisant des stratégies allant de l’ancien au nouveau, du naturel au technologique.

La nature en ville : le cas de Bordeaux
Imaginez Bordeaux, la belle endormie, célèbre pour ses vins et son architecture classique. Ces dernières années, cette ville historique a pris un virage vert, luttant contre ce qu’on appelle les “îlots de chaleur urbain” engendrés par une minéralisation excessive. En se revégétalisant, Bordeaux crée un microclimat plus frais, réduisant l’effet de chaleur urbaine. Les cours d’école végétales ne sont pas seulement un plaisir pour les yeux ; elles constituent également un moyen efficace de lutter contre les températures en hausse.
L’histoire au service de l’adaptation : le retour de l’aqueduc romain à Athènes
Puis, partons vers Athènes, berceau de démocratie et d’histoire. Ici, les autorités ont décidé de faire revivre un ancien aqueduc datant de l’Empire romain situé à Chalandri. Ce système d’approvisionnement en eau, vieux de plusieurs millénaires, est une solution de gestion de l’eau respectueuse de l’environnement et parfaitement adaptée au climat méditerranéen.
L’ombre comme refuge : des ombrières pour rafraîchir l’Espagne et la France
Continuons vers l’Espagne et certaines régions de France, où le soleil peut être impitoyable en été. Ici, la solution adoptée est étonnamment simple mais efficace : des ombrières installées au-dessus des rues piétonnes ou des places publiques. Cette méthode ancestrale peut faire chuter le thermomètre jusqu’à 10 degrés, transformant des places autrefois évitées en oasis de fraîcheur.
Innovation dans le désert : Phoenix et ses revêtements de rue réfléchissants
Ensuite, faisons un détour par Phoenix, en Arizona. Dans ce désert urbain, où les températures estivales peuvent atteindre des sommets, la ville teste des revêtements de rue réfléchissants. En réduisant la chaleur absorbée et réémise par les routes, cette initiative offre un soulagement bienvenu aux habitants et aux visiteurs.
Résilience urbaine : les toits verts de Tokyo
Partons maintenant vers l’Est et atterrissons à Tokyo. Dans cette métropole dense et vibrante, les toits verts sont encouragés pour refroidir les bâtiments. Imaginez un gratte-ciel tokyoïte, son sommet verdoyant offrant une pause fraîcheur et un lieu de détente dans cette jungle de béton.
La sagesse ancestrale : les tours à vent de Yazd
Puis, direction l’Iran, dans la ville de Yazd. Cette ville a recours à une technique inventée il y a 2500 ans : les tours à vent appelées badguirs. Ces tours, grâce à leurs grandes fentes verticales et leurs conduits, capturent le moindre souffle d’air frais, tandis que l’air chaud est expulsé, créant ainsi une climatisation naturelle.
Gestion innovante de l’eau : Rotterdam et ses parcs réservoirs
Enfin, terminons notre voyage à Rotterdam, célèbre pour son innovation en matière de gestion de l’eau. Ici, des parcs ont été conçus pour recueillir l’eau de pluie, servant de réservoirs temporaires lors de fortes précipitations, prévenant ainsi les inondations.
Ce voyage autour du monde rappelle que, face à un défi aussi universel que le changement climatique, il n’existe pas de solution unique. Chaque ville, avec ses caractéristiques et ses défis uniques, peut trouver ses propres solutions, qu’elles soient anciennes ou nouvelles, naturelles ou technologiques. Ce qui compte, c’est que nous agissons – pour nous, pour nos enfants, et pour les générations futures.
Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1997964/villes-innovation-chaleur-extreme-climat
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Sebastien KEIFF (24 juillet 2023). Changement climatique : comment des villes retrouvent des solutions ancestrales ? Le blog du papa chercheur. Consulté le 13 juin 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/snsm