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L’échec en science : une clé pour progresser

Dans la vie d’un chercheur, il y a des moments où l’on se sent invincible et d’autres où l’on se heurte à l’échec. Et disons-le franchement … Il y a bien plus d’échecs que de réussites !

J’ai récemment participé à un concours d’innovation pédagogique et malheureusement, je n’ai pas été retenu. Ce fut un moment difficile, mais je suis convaincu que les échecs font partie intégrante de l’apprentissage et de la recherche.

Comme beaucoup de chercheurs, j’ai appris à considérer l’échec comme une opportunité de progresser. Cela m’a permis de mieux comprendre mes erreurs et de trouver des solutions pour éviter de les répéter à l’avenir. Les échecs nous poussent à sortir de notre zone de confort, à remettre en question nos hypothèses et à explorer de nouvelles voies.

Mais l’échec peut aussi être difficile à surmonter, surtout lorsqu’on a mis beaucoup de temps et d’efforts dans un projet. C’est pourquoi je pense qu’il est important d’avoir des feedbacks constructifs et des explications pour comprendre les raisons de l’échec. Dans le cas du concours auquel j’ai participé, j’aurais aimé avoir un retour sur mon dossier de candidature, afin de mieux comprendre ce qui n’a pas fonctionné et de pouvoir m’améliorer pour l’avenir.

Cette démarche de feedback est essentielle, non seulement pour les chercheurs, mais pour tous les candidats à un poste ou à un concours. Envoyer son CV ou son dossier de candidature, c’est comme déclarer sa flamme, c’est se mettre à disposition, c’est donner de soi en partage. Et si l’on est éconduit, il est normal de vouloir comprendre pourquoi. Les feedbacks constructifs permettent aux candidats d’avancer, de progresser et d’éviter de reproduire les mêmes erreurs à l’avenir.

Dans cette perspective, les responsables de ressources humaines et les organisateurs de concours ont un rôle important à jouer. Lorsqu’ils sélectionnent un candidat, ils devraient aussi être en mesure de fournir des feedbacks constructifs aux autres candidats, leur permettant ainsi de comprendre les raisons de leur non-sélection et d’évoluer. Cette attitude responsable et bienveillante permet de maintenir la confiance et la motivation des candidats, qui sont souvent en quête de sens et d’opportunités pour mettre en avant leurs compétences et leur savoir-faire.

L’échec fait partie du quotidien dans la vie de tout chercheur, mais aussi dans celle de tout candidat. C’est une clé pour progresser, se remettre en question et explorer de nouvelles voies. Le feedback est un acte de respect et de politesse envers les candidats, qui ont pris le temps de construire leur dossier de candidature et qui méritent un retour d’expérience constructif pour avancer.

Enfin, souvenons-nous que le succès ne se mesure pas seulement à la quantité de prix que nous avons remporté ou aux concours que nous avons gagné. La science, comme la vie, est un voyage, et il est important de célébrer chaque petit succès et de continuer à apprendre et à grandir à chaque étape.

Alors n’ayez pas peur de déclarer votre flamme et de partager votre CV avec le monde, même si cela signifie que vous pourriez être refusé. Car c’est dans ces moments de vulnérabilité et de courage que l’on trouve la force de réussir.

Je suis très curieux et intéressé : avez-vous eu de grands échecs qui se sont révélés plus tard avoir été de vraies bénédictions dans votre parcours ?


OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Sebastien KEIFF (3 mars 2023). L’échec en science : une clé pour progresser. Le blog du papa chercheur. Consulté le 8 juillet 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/snqz


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