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Théorie du Doughnut : un voyage pédagogique à travers l’économie du 21e siècle

Être à la fois père et chercheur est un rôle à double tranchant. D’une part, il s’agit de creuser en profondeur dans la connaissance, d’autre part, il s’agit de transmettre cette connaissance d’une manière accessible, compréhensible et, surtout, attrayante pour les jeunes esprits curieux qui m’entourent. Récemment, j’ai eu l’occasion d’explorer un concept fascinant, celui de l’économie du doughnut de Kate Raworth. J’ai trouvé cette idée incroyablement éclairante et j’aimerais partager avec vous comment je l’ai expliquée à mes enfants.

Crédit : Rethinking economics movement – Kate Raworth

Le modèle du doughnut, pour ceux qui ne le connaissent pas encore, est une approche économique innovante qui défie notre vision traditionnelle de la croissance et de la prospérité. L’idée est assez simple mais profonde : le “trou” au centre du doughnut représente un espace de privation où les besoins humains fondamentaux ne sont pas satisfaits. Autrement dit, si nous tombons dans le trou du beignet, nous ne disposons pas des ressources essentielles pour mener une vie décente.

Maintenant, vous pouvez vous demander : n’est-ce pas le but de la croissance économique de nous sortir de ce trou ? Oui, mais Raworth nous avertit qu’il y a un piège. L’anneau extérieur du doughnut représente les limites écologiques de notre planète. Si nous consommons trop, si nous « dévorons le beignet », nous mettons en danger la santé de notre planète et, par conséquent, notre propre bien-être à long terme.

L’espace sûr et juste, la “pâte” du doughnut si vous voulez, se situe donc entre ces deux frontières. C’est là que les besoins de tous peuvent être satisfaits sans compromettre la capacité de la Terre à soutenir la vie.

J’ai expliqué tout cela à mes enfants lors d’un après-midi de pâtisserie, en nous servant de nos propres beignets comme aide visuelle. Nous avons parlé de ce que signifie tomber dans le trou du beignet (privation), de ce que signifie manger trop de beignet (excès) et de ce que signifie rester dans la zone sûre et juste du beignet (équilibre). Nous avons discuté de la manière dont nous pouvons tous contribuer à faire en sorte que plus de personnes vivent dans la partie délicieuse du beignet, tout en veillant à ne pas dévorer le beignet en entier.

Et cela ne s’est pas arrêté là. Nous avons parlé de ce que cela signifie pour eux, en tant que personne, mais aussi pour nous en tant que société. Comment pouvons-nous aider à sortir les gens du trou ? Comment pouvons-nous éviter de trop consommer ? Comment pouvons-nous maintenir un équilibre ?

La théorie du doughnut de Kate Raworth ne se limite pas à repenser l’économie. Elle nous offre un cadre pour repenser notre relation avec nous-mêmes, avec les autres et avec notre planète. Pour moi, cela offre également un outil précieux pour éduquer et inspirer la prochaine génération.

Pour en savoir plus (en anglais) :

Références :

  • Raworth, K. (2017). Doughnut Economics: Seven Ways to Think Like a 21st-Century Economist. Chelsea Green Publishing.

OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Sebastien KEIFF (5 juillet 2023). Théorie du Doughnut : un voyage pédagogique à travers l’économie du 21e siècle. Le blog du papa chercheur. Consulté le 8 juillet 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/sns0


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